La loi divine, telle qu’elle est présentée dans les Ecritures, a de vastes exigences. Chaque principe en est saint, juste et bon. La loi place les hommes sous son obligation par rapport à Dieu; elle atteint les pensées et les sentiments; elle produira la conviction du péché chez quiconque reconnaîtra ses transgressions. Si la loi ne concernait que la conduite extérieure, les hommes ne se sentiraient pas fautifs à cause de leurs mauvaises pensées, leurs désirs et leurs desseins coupables. Mais la loi exige que l’âme elle-même soit pure et l’esprit saint, que pensées et sentiments soient en accord avec la règle de l’amour et de la justice.

 

Par ses enseignements le Christ a montré la vaste portée des principes de la loi promulguée au Sinaï. Il a fait une application vivante de la loi dont les principes restent à tout jamais la grande règle de la justice, par laquelle tous seront jugés au grand jour où se tiendra le jugement, et où les livres seront ouverts. Il est venu accomplir toute justice; en tant que chef de l’humanité il a montré à l’homme comment agir de même, s’acquittant scrupuleusement de chaque devoir envers Dieu. Personne n’est contraint de perdre le ciel, vu la mesure de grâce offerte à tout homme. Quiconque s’y efforce peut atteindre à la perfection du caractère. Ceci constitue le vrai fondement de l’alliance nouvelle offerte par l’Evangile. La loi de Jéhova est l’arbre; l’Evangile est la floraison parfumée et le fruit portés par cet arbre.

 

Quand l’Esprit de Dieu révèle à un homme la pleine signification de la loi, un changement de cœur se produit. En dépeignant à David son véritable état, le prophète Nathan lui fit reconnaître ses péchés et s’en détacher. David accepta le conseil avec douceur et s’humilia devant Dieu. Il déclara: “La loi de l’Eternel est parfaite: elle restaure l’âme. Les enseignements de l’Eternel sont vrais: ils donnent la sagesse aux simples. Les préceptes de l’Eternel sont droits: ils réjouissent le cœur. Les commandements de l’Eternel sont une lumière: ils éclairent les yeux. La crainte de l’Eternel purifie: elle subsiste à perpétuité. Les jugements de l’Eternel ne sont que vérité: ils sont tous également justes; ils sont plus désirables que l’or, même que beaucoup d’or fin, plus doux que le miel, que le suc même des rayons de miel. Aussi ton serviteur est-il éclairé par eux; grande est la récompense de ceux qui les observent! Qui peut connaître ses égarements? Pardonne-moi les fautes que j’ignore! Préserve aussi ton serviteur des péchés volontaires: que je ne sois pas leur esclave! Alors je serai sans reproche et pur de grands péchés. Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur te soient agréables, ô Eternel, mon rocher, mon rédempteur!” (Psaumes 19:8-15, version synodale.)

 

Ce que Paul pensait de la loi

 

Voici le témoignage de Paul au sujet de la loi: “Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? [C’est dans l’homme que réside le péché, non dans la loi.] Loin de là! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit: Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir.” Romains 7:7-11.

 

Le péché n’a pas tué la loi; il a tué l’esprit charnel de Paul. “Maintenant, dit-il, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.” Romains 7:6. “Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c’est le péché, afin qu’il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.” Romains 7:13. “La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.” Romains 7:12. Paul appelle l’attention de ses lecteurs sur la loi violée, et leur montre en quoi ils sont coupables. Il les instruit comme un bon maître d’école et leur montre comment revenir à une attitude d’obéissance envers Dieu.

 

Il n’y a ni sûreté, ni repos, ni justification dans la transgression de la loi. Aucun homme ne peut espérer être trouvé innocent devant Dieu, en paix avec lui par les mérites du Christ, aussi longtemps qu’il persiste à pécher. Il doit mettre fin à ses transgressions et devenir loyal et sincère. Quand le pécheur se regarde dans le grand miroir moral, il aperçoit ses défauts de caractère. Il se voit tel qu’il est, taché, souillé, condamné. Il sait que la loi ne peut aucunement enlever la culpabilité ou pardonner le transgresseur. Il doit aller plus loin. La loi n’est qu’un pédagogue pour nous conduire au Christ. Il doit porter ses regards sur le Sauveur qui se charge de nos péchés. Dès que le Christ lui est révélé sur la croix du Calvaire, succombant sous le poids des péchés du monde entier, le Saint-Esprit lui montre l’attitude de Dieu à l’égard de tous ceux qui se repentent de leurs transgressions. “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.” Jean 3:16.

 

Chacun de nous doit prendre garde, plus qu’il ne l’a jamais fait, à un “Ainsi dit le Seigneur”. Il y a des personnes qui manquent de loyauté à l’égard de Dieu, qui profanent son saint sabbat, qui ergotent sur les plus claires déclarations de la Parole, qui tordent le sens des Ecritures, et font en même temps des efforts désespérés pour justifier leur désobéissance par l’Ecriture. Mais la Parole condamne de telles pratiques, tout comme elle condamnait les scribes et les pharisiens contemporains du Christ. Il nous faut savoir ce qu’est la vérité. Imiterons-nous les pharisiens? Nous détournerons-nous du plus grand Maître que le monde ait jamais connu pour adopter des traditions, des maximes et des paroles d’hommes?

 

Conséquences qu’entraîne la transgression de la loi

 

Il y a bien des croyances que l’esprit n’a pas le droit de partager. Adam crut au mensonge de Satan, à ses perfides insinuations dirigées contre le caractère de Dieu. “L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.” Genèse 2:16, 17. Quand Satan tenta Eve, il lui dit: “Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.” Genèse 3:1-5.

 

La connaissance dont Dieu voulait priver nos premiers parents c’était la connaissance de la culpabilité. En acceptant les affirmations de Satan, qui étaient fausses, ils introduisirent la désobéissance et la transgression dans notre monde. Cette désobéissance à un commandement explicite de Dieu, cette acceptation du mensonge de Satan amenèrent un déluge de maux sur le monde. Satan a poursuivi l’œuvre commencée en Éden. Il a travaillé diligemment pour obtenir que l’homme accepte les affirmations de Satan comme des arguments contre Dieu. Il s’est opposé aux efforts du Christ tendant à restaurer l’image de Dieu en l’homme et à lui imprimer la ressemblance de Dieu.

 

Les fausses croyances que Paul avait avant sa conversion n’ont pas fait de lui un homme aimable, tendre et compatissant. Il était un zélateur religieux, furieux contre la vérité relative à Jésus. Il parcourait le pays, à la poursuite d’hommes et de femmes qu’il jetait en prison. C’est à ce propos qu’il a dit: “Je suis Juif, né à Tarse en Cilicie; mais j’ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui. J’ai persécuté à mort cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes.” Actes des Apôtres 22:3, 4.

 

La famille humaine se trouve en difficulté pour avoir transgressé la loi du Père. Mais Dieu n’abandonne pas le pécheur avant de lui avoir montré le remède au péché. Le Fils unique de Dieu est mort pour nous donner la vie. Le Seigneur a accepté ce sacrifice consenti en notre faveur comme notre substitut et notre garantie, à condition que nous recevions le Christ et que nous croyions en lui. Le pécheur doit s’approcher du Christ avec foi, s’approprier ses mérites, déposer ses péchés sur Celui qui s’offre à les porter, et recevoir son pardon. C’est pour cela que le Christ est venu dans le monde. Ainsi la justice du Christ est imputée au pécheur repentant et croyant. Celui-ci devient membre de la famille royale, enfant du Roi céleste, héritier de Dieu, cohéritier du Christ.